55. V2.0 - La loi SCHIAPPA, c’est de l’orfèvrerie diabolique ? Elle est conçue pour démanteler, par petites touches, ce qu’il reste de liberté journalistique citoyenne.
Le modèle est mondial. Il ne s’appelle plus censure. Il s’appelle gouvernance responsable de l’espace informationnel et il est irréversible si nous ne le nommons pas.
Bonne lecture à tous !
Procès édifiants : quand la justice devient un miroir noir
Tous les procès ne sont pas des scandales.
Procès édifiants : ce qu’ils révèlent de notre époque
Certains procès traversent les siècles. Pas parce qu’ils ont dit la vérité, mais parce qu’ils ont révélé un système.
Ils nous parlent du pouvoir, de la peur, du récit dominant et de ce qu’il en coûte de le défier.
Certains sont des tournants. Pas pour ce qu’ils révèlent… mais pour ce qu’ils installent, en silence, sous nos yeux.
Des procès qui laissent une société différente à leur sortie. Moins naïve. Moins libre. Plus divisée.
Parfois même… plus aveugle qu’avant.
Le procès de Galilée (1633)
On le cite souvent comme un duel entre l’Église et la science. C’est faux.
Il s’agissait d’un combat entre l’Inquisition et l’astronomie naissante, entre un dogme verrouillé et une observation du réel qui le contredisait.
Galilée n’a pas été condamné pour avoir eu tort, mais pour avoir publiquement défié une version imposée du monde.
Ce procès n’a pas fait avancer la vérité.
Il a rappelé le prix du doute, quand il dérange ceux qui prétendent déjà savoir.
Et aujourd’hui ?
Ce sont ceux qui ont refusé de se faire vacciner sous contrainte, ou qui ont osé interroger la version officielle du Covid, de la gestion sanitaire, ou des effets secondaires.
On les a suspendus, calomniés, disqualifiés.
Pas toujours pour ce qu’ils ont dit, mais pour avoir douté au mauvais moment.
Les suspendus sont les Galilée de l’époque Covid.
L’affaire Dreyfus (1894–1906)
On croit y voir le triomphe final du droit contre l’antisémitisme. Mais l’histoire est bien plus trouble.
Pendant plus de dix ans, des preuves truquées, des campagnes de presse, des complicités au sommet ont permis de maintenir un innocent en prison, parce qu’il dérangeait, et parce que le système refusait de reconnaître son erreur.
Ce procès n’a pas guéri la République.
Il a montré qu’un mensonge collectif bien défendu peut l’emporter sur une vérité isolée.
Et aujourd’hui ?
Celui qui ose parler de génocide à Gaza, ou remettre en cause la version officielle du 7 octobre, est immédiatement qualifié de complotiste, antisémite ou propagandiste du Hamas.
Même quand les faits l’accablent, le système tient son récit. Et il sacrifie ceux qui cherchent à le fissurer (quitte à falsifier des preuves et imposer/inciter aux médias de créer des diversions).
Celui qui dit la vérité sur Gaza est le nouveau Dreyfus.
Le procès O.J. Simpson (1995)
Le procès le plus médiatisé du XXe siècle. Un sportif noir, accusé du meurtre de son ex-femme blanche.
La vérité judiciaire importe peu.
Le pays se fracture autour d’interprétations tribales.
Ce procès n’a rien tranché : il a révélé que dans une société fracturée, la justice devient un théâtre de vengeance symbolique.
Ce n’était plus un procès pénal, mais un rituel sacrificiel collectif.
Chacun y projetait ses douleurs, ses humiliations, son appartenance.
Et aujourd’hui ?
Ce sont les mollahs de Téhéran, accusés de tous les maux, jugés d’avance, non pas sur des faits concrets, mais parce qu’ils représentent le dernier pilier visible d’une souveraineté musulmane radicale.
Qu’on les accuse à tort ou à raison devient secondaire :
Ce qui compte, c’est qu’ils incarnent la cible que tout l’Occident souhaite voir tomber.
Les mollahs sont les O.J. Simpson de la géopolitique mondiale :
non pas jugés pour ce qu’ils ont fait, mais pour ce qu’ils incarnent,
et parce qu’ils offrent un exutoire à la culpabilité accumulée.
Ma cagnotte face à un procès politique, feutré mais brutal.
Ce procès est un test. Un avertissement à ceux qui parlent encore. Alors si vous croyez que la vérité mérite d’être défendue,
Soutenez-moi. Soutenez-nous.
Car demain, peut-être, il n’y aura plus personne pour dire « non ».
Et en octobre 2025 ? Ce sera le procès des 10.
Un procès discret, presque secret. Il est moins célèbre. Moins spectaculaire.
Basé sur une loi floue, la loi Schiappa.
Sur une rumeur jamais instruite.
Et contre des citoyens presque inconnus dont le tort est d’avoir été visibles, audibles, pensants.
Mais il porte en lui toutes les logiques de ces procès fondateurs :
– Comme Galilée, il punit ceux qui doutent au mauvais moment, parfois à la marge, parfois très loin même du sujet incriminé, mais qui, par leur seule posture, ébranlent un récit verrouillé.
Certains n’ont rien dit de grave. Mais ils dérangent. Parce qu’ils pensent autrement. Parce qu’ils ne répètent pas.
– Comme Dreyfus, il sacrifie des innocents pour maintenir l’illusion d’un ordre cohérent, sans secrets.
Leur condamnation ne vise pas à rétablir la vérité, mais à protéger un récit utile, fût-il bancal ou mensonger.
– Comme dans l’affaire O.J. Simpson, il fracture l’opinion selon des lignes tribales.
La vérité devient secondaire ou plutôt, elle devient multiple. Les uns voient des coupables “par ambiance” ou “par écho”. Les autres y reconnaissent un avertissement lancé à tous ceux qui voudraient encore penser librement.
Et ce procès ne servira ni à établir la vérité, ni à protéger qui que ce soit.
Il servira à faire peur. À rappeler les règles. À produire un silence.
Et surtout, il annonce un monde nouveau, où l’on ne jugera plus des actes, mais des appartenances, des opinions, des échos numériques.
Et dans ce monde, personne n’est à l’abri.
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Et pour ceux qui ne peuvent pas… il y aura toujours une possibilité de demander la gratuité. (Bertrand@55Bellechasse.com)
Mais de façon digne. Respectueuse. Claire. Pas comme un dû, mais comme un appel. Pas comme un caprice, mais comme un choix.
Et d’autres encore…
– Le procès de Socrate, condamné à mort pour “corruption de la jeunesse”, alors qu’il n’avait fait que poser des questions.
– Le procès de Giordano Bruno, brûlé pour des idées encore plus vertigineuses que celles de Galilée.
– Le procès de Julian Assange, moderne Prométhée enfermé pour avoir révélé la vérité des guerres.
Tous ces procès ont une chose en commun :
Ce n’est pas la faute qu’on juge.
C’est le dérangement qu’elle cause.
Et quand on comprend cela, alors on comprend ce qui se joue en octobre prochain.
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L’affaire Epstein — la synthèse de toutes les ombres
S’il ne fallait retenir qu’un seul dossier pour comprendre l’époque, ce serait celui-là.
L’affaire Epstein, c’est la fusion toxique de tout ce qui précède :
– le brouhaha contrôlé,
– la confusion entretenue,
– l’amalgamation punitive,
– la justice sélective,
– et surtout : l’impossibilité désormais de faire émerger une vérité commune.
Car le mal est fait.
Et il est doublement efficace :
– Dans le passé, il a permis de compromettre, de filmer, de faire taire, de contrôler.
– Dans le présent, il divise à tel point que chacun a déjà choisi son camp et n’en bougera plus.
Ce n’est plus un scandale : c’est un brouillard épais, devenu structure du monde. Ce n’est plus une enquête : c’est un gouffre dans lequel toutes les vérités se consument. Et c’est cela, le chef-d’œuvre du système.
Un procès n’aura jamais lieu. Parce que le procès est déjà partout. Et que le silence, désormais, est plus utile que la justice.
Je ne peux pas tenir sans vous. Mais je continue, parce que je sais que beaucoup lisent, comprennent, et respectent ce travail.
Merci à vous.
(J’espère sincèrement que si vous êtes là, vous déciderez d’avancer pour lire ce texte)
Bertrand@55BELLECHASSE.com