Changer le cours des choses, c’est un défi titanesque, comme vouloir repousser une montagne à mains nues, infiniment plus ardu que de se laisser couler doucement vers un mur qu’on croit encore distant
Et pendant ce temps, des récits venimeux prospèrent : Trump et Musk, mais aussi Poutine et Xi ou Ben Salman sont érigés en parangons du mal absolu, ils seraient des fléaux à fuir à tout prix...
Une idée simple m’habite : suivre le Ramadan, avec mes prières chrétiennes, mais en adoptant la discipline et le partage de mes amis musulmans. Une quête de sérénité. Ensuite, dans les quinze jours suivant, je repartirai sur le chemin de Compostelle, depuis Marseille – Montpellier, Toulouse, Lourdes, la voie d’Arles, les Pyrénées, Saint-Jean-Pied-de-Port, puis la côte atlantique jusqu’à Roncevaux. Un périple porté par l’impatience et l’horizon, sans date figée.
Merci à un ami précieux qui me guidera durant le Ramadan, m’indiquant les horaires et me soutenant dans les moments de doute. Chaque jour, une pause silencieuse pour Gaza, terre martyrisée, et dans chaque église, trois cierges : un pour la paix là-bas, un pour la France – jadis lumière, aujourd’hui enchaînée par ses compromissions, mais promise à un réveil brutal –, et un pour ceux que j’aime, en quête de courage et de joie simple.
Des gestes modestes contre l’oubli, dans un monde tourmenté. Ce Ramadan et ce voyage seront des parenthèses pour me recentrer, me réconcilier avec moi-même. À ceux qui le peuvent, je lance une invitation : soutenez-moi dans ce pèlerinage de vie et de paix. Peut-être nous croiserons-nous en chemin !
Mon cher ami, (ou ma chère amie)
Si je t’écris aujourd’hui, c’est parce que le sol tremble sous nos pieds, et je me demande si nous réalisons pleinement ce qui est en train de se jouer. Nous sommes à la veille de mars, en 2025, et tout s’effondre sous nos yeux.
L’Amérique, méconnaissable, a sombré dans un délire collectif. Les identités se fragmentent en une infinité de genres (même si ce n’est plus reconnu comme tel par l’Etat Fédéral), fracturant les esprits et divisant jusqu’à la plus simple des conversations. Les libertés fondamentales – penser, s’exprimer, se défendre – sont méthodiquement écrasées, mais gare à celui qui ne se plie pas aux nouvelles règles : la dissidence se paie au prix fort, et les rebelles ciblés finissent en prison sous prétexte de désobéissance.
La pédopornographie s’est insinuée partout. On la retrouve dans l’art, exposée sur les cimaises de nos palais nationaux, dans les magazines, travestie en publicités ou en mémoires d’écrivains célèbres aux tirages massifs. Elle s’affiche dans des best-sellers, s’épanche dans des podcasts qui attirent des millions d’auditeurs, et se glisse même dans les cérémonies officielles – y compris celles des Jeux olympiques. Loin d’être un phénomène marginal, elle est encouragée, souvent discrètement, par ceux qui occupent le sommet de l’État. Certains, dans les coulisses, en révèlent les mécanismes, mais rien ne freine cette dérive sociale. La justice, elle, reste étrangement passive.
C’est dans ce contexte que J.D. Vance, vice-président des États-Unis depuis le 20 janvier 2025, s’est exprimé. Issu d’une famille modeste de la Rust Belt, ancien Marine, avocat et auteur de l’autobiographie Hillbilly Élégie qui l’a propulsé sur la scène publique en 2016, Vance est aujourd’hui une figure clé du Parti républicain sous Donald Trump. Lors de son discours au Munich Security Conference, le 14 février 2025, il a dénoncé la censure en Europe avec une froideur assumée. Il a pointé une répression qui, selon lui, cible sélectivement les rebelles politiques et les lanceurs d’alerte, tout en épargnant les criminels sexuels les plus abjects. Vance a illustré son propos par des exemples précis : des lois qui musèlent les voix dissidentes sous couvert de lutter contre la désinformation, ou encore l’annulation d’élections, comme en Roumanie, pour des motifs qu’il juge fragiles. Il a averti que cette dérive fragilise les démocraties européennes, un constat qu’il a lancé face à un auditoire de leaders politiques et militaires, majoritairement silencieux ou hostiles.
Les États-Unis, par la voix de Vance, ont marqué leur distance. « Si vous craignez vos propres électeurs, l’Amérique ne peut rien pour vous », a-t-il déclaré, laissant entendre que de tels alliés, prompts à sacrifier leurs valeurs sous des prétextes sécuritaires, ne sont plus désirables. Cette prise de position reflète une volonté de rompre avec des partenaires perçus comme compromis, incapables de défendre les principes qu’ils prétendent partager avec Washington.
En parallèle, un contraste saisissant se dessine. Les incriminés, souvent parmi les plus puissants de leurs pays, se défendent en accumulant des affirmations sans preuves et des récits bancals – des histoires mal ficelées mais bien récitées par une presse complice et complaisante, qui les relaie sans sourciller. Face à eux, les investigateurs citoyens compilent des dossiers épais, quasi irréprochables, bâtis avec une rigueur méthodique. Pourtant, à la moindre erreur de détail, une virgule mal placée ou une source imparfaite, ils sont menottés, condamnés, et leurs travaux entiers discrédités comme s’ils n’avaient aucune valeur. La justice, si zélée ailleurs, ferme les yeux sur les puissants et s’acharne sur ceux qui osent chercher la vérité. La presse, pire encore, cloue au pilori ces enquêteurs, y compris ceux qui ne s’intéressent qu’à la marge à ces affaires mais touchent une audience large – souvent dans des populations qu’on préfère tenir à l’écart des faits. Cette mécanique est implacable : protéger les intouchables, étouffer les gêneurs.
Et si ce silence devenait loi ? Imaginons une législation calquée sur la loi Gayssot, mais détournée pour un dessein plus sinistre : interdire toute évocation des crimes sexuels et pédophiles des puissants. Sous prétexte de défendre l’État contre des « tentatives d’affaiblissement » ou des « nuisances » imputées à des puissances étrangères, on criminaliserait toute parole, toute question liée à « l’étranger ». Une telle loi ne chercherait pas à salir les nouveaux Céline ou Camus – ce serait ridicule – mais à étouffer ce qu’ils pourraient représenter de dangereux, comme leurs fameux prédécesseurs. Cela rappelle des voix qui ont défié les interdits, payant le prix fort pour leur témérité, est ce pour cela que ma voix et ma vie sont molestées (en toute modestie et sans oser de comparaison avec les génies du passé et les héros et hérauts du présent) ? Louis-Ferdinand Céline, avec sa plume féroce, a pourfendu les hypocrisies d’une société gangrénée par des lobbies puissants et incontrôlables – déjà à son époque, il dénonçait ces forces occultes, ces trusts financiers et politiques qui écrasaient les individus sous leur joug, le réduisant lui-même à l’exil et à l’opprobre. Albert Camus, quant à lui, a scruté l’absurde et la révolte face à l’injustice avec une clarté implacable. Dans L’Homme révolté, il s’est dressé contre les systèmes oppressifs qui annihilent la dignité humaine, critiquant aussi bien le fascisme que le stalinisme, ce qui lui valut l’hostilité des intellectuels parisiens alignés sur des idéologies dominantes. solitaire dans sa quête de vérité, il a incarné le refus de se taire face à l’inacceptable, même au risque de l’isolement. Ces deux figures, chacune à sa manière, montrent ce qu’une telle loi voudrait anéantir : la liberté de nommer le mal.
Le diable, ici, déploie toute son astuce. Quoi de plus rusé que de faire passer les pourfendeurs du vice pour des dangers publics ? Accuser ceux qui parlent – d’ingérence diabolique, d’eschatologie ou de corruption pédocriminelle – de semer le chaos, pendant que les vrais prédateurs se drapent d’impunité. Prenons un exemple : des élections annulées en Roumanie pour quelques milliers d’euros de publicités TikTok, vaguement associées à la Russie ou à ses réseaux. Avec une semblable ardeur, cette loi fictive justifierait l’injustifiable : elle absoudrait les crimes d’États jadis démocratiques, aujourd’hui englués dans une tyrannie sournoise – la pire, celle qui saccage les âmes des enfants, étouffe leurs rêves sous un voile d’impunité et de mensonges institutionnalisés. Tout cela sous couvert de menaces extérieures, alors que ces «ennemis» ne cherchent qu’à enrayer un bal de vampires trop longtemps prolongé à leurs frontières. Des vampires qui, sous des airs policés, dissolvent toute éthique, toute valeur, sans même évoquer morale ou foi dans une fange qu’ils rêvent d’étendre.
Le silence, déjà suffocant, ne serait plus une lâcheté molle. Il deviendrait un ordre, une arme au service d’une élite intouchable. On accepte ?
Ce schéma trouve un écho dans des affaires emblématiques. Aux États-Unis, Jeffrey Epstein, milliardaire et prédateur sexuel, a bénéficié de complaisances judiciaires jusqu’à sa mort en 2019, laissant derrière lui un réseau de complices intouchés. Sean Combs, alias Puff Daddy, fait face depuis 2024 à des accusations de trafic sexuel, mais les enquêtes piétinent, parasitées par des récits médiatiques confus. En France, ces dynamiques semblent atteindre un sommet. Le pays, souvent perçu comme l’épicentre non pas de l’iceberg mais de la pyramide des crimes pédophiles, cumule les scandales : des affaires impliquant des élites politiques, artistiques et intellectuelles – de Duhamel à Matzneff – révèlent une tolérance institutionnelle glaçante. À cela s’ajoute la loi Schiappa, promulguée en 2018 sous le nom officiel de « loi renforçant la lutte contre les violences sexuelles et sexistes ». Présentée comme un rempart pour protéger les victimes les plus vulnérables, elle a été détournée de sa promesse initiale. Elle est devenue un régal pour les puissants, qui, épaulés par leurs grands cabinets d’avocats et un parquet parfois très complaisant, en usent et en abusent. Sous des prétextes improbables – une paire de tweets potaches ou une tournure maladroite sur les réseaux sociaux –, la police judiciaire est envoyée à 6 heures du matin chez des citoyens ordinaires (dont moi !), tandis que les véritables prédateurs restent intacts. Les lois, censées servir la justice, se muent en outils au service des mensonges et des faits des puissants, loin de la vérité ou de l’épanouissement des peuples. Et que dire de l’inscription de l’IVG dans la Constitution française en 2024 (ou du passe vaccinal) ? Sous couvert de liberté, cet acte brise des vies, érigé en symbole précieux alors qu’il interroge : quel avenir pour une humanité sans humains ? Loin d’être des cas isolés, ces exemples dessinent une structure où le pouvoir protège ses criminels, tandis que les victimes – enfants, citoyens, générations futures – sont réduites au silence. La pyramide s’élève, inébranlable, sur des fondations de peur et d’omerta.
Pendant ce temps, les frontières ne sont plus que des passoires, submergées par des vagues migratoires incontrôlées. Résultat ? Certaines villes deviennent de véritables zones de non-droit, où la violence règne en maître. Essayez donc de vous aventurer la nuit à Seattle ou San Francisco… (ou à Aubervilliers et même Grenoble) et si vous n’y allez pas équipé d’une protection sérieuse, musclée et armée, il y a une bonne chance que vous ne puissiez jamais raconter votre expérience le lendemain.
Et le reste du pays de l’oncle SAM (et aussi celui du de Notre-Dame de Paris incendiée et … réinventée !) ? L’école ne forme plus, elle désoriente. L’éducation, au lieu d’être un socle, est devenue une machine à fabriquer des individus perdus, déconnectés de la réalité, conditionnés plutôt qu’instruits. La médecine, quant à elle, oscille entre privilège inatteignable et poison imposé. Se soigner est soit un luxe, soit une roulette russe.
À la tête de cette Amérique malade, il y avait un président chancelant qui a laissé (sans en avoir lui même conscience ?) le pays s’enfoncer dans un état quasi incurable, où chaque crise est une métastase de plus. Justice, médias, administration… tout ce qui devrait incarner un contre-pouvoir a été gangrené jusqu’à la moelle. Désormais, ces institutions ne sont plus que des instruments au service d’intérêts opaques, verrouillés par des lobbies tentaculaires comme l’AIPAC ou l’ADL, qui veillent à ce qu’aucun renouveau ne puisse émerger.
Bref… en interne, c’est une version dystopique de “Sim City” qui attend ceux qui osent défier l’ordre établi. Un chantier titanesque, où seules des volontés de fer, des Spartiates du réel, pourront espérer restaurer un semblant de grandeur. Trump revient aux commandes, mais il ne s’agit plus seulement de gouverner : il s’agit de mener une guerre contre l’effondrement lui-même.
En externe, ce n’est ni pire ni mieux, c’est également catastrophique et désespérant.
Encore une fois, cette lettre est gratuite. Mais posez-vous une question simple : si elle était payante, auriez-vous hésité à lui accorder de l’importance ?
Le monde vacille. L’Ukraine s’enlise dans une guerre sans issue, le Proche-Orient s’embrase sous le poids des ambitions, et l’Europe dérive, sans cap ni souffle. Dans cette tempête, deux titans cherchent à reprendre la main : Trump et Poutine. Mais d’autres joueurs, plus subtils, brouillent les cartes. Quant à l’Amérique, elle semble plus isolée que jamais, semblable à une forteresse assiégée, incertaine de la direction à prendre, surtout que l’insurrection guette également.
Changer le cours des choses, c’est un défi titanesque, comme vouloir repousser une montagne à mains nues – infiniment plus ardu que de se laisser couler doucement vers un mur qu’on croit encore distant. Trump et son équipe, portés par une vision inflexible, jettent toutes leurs forces dans la bataille pour redresser une trajectoire qui dérape. Mais les peuples, eux, hésitent, piétinent. Ils préfèrent s’en remettre à des chimères, espérant qu’une solution miraculeuse tombera du ciel, plutôt que de s’armer pour l’effort brutal du changement. Et pendant ce temps, des récits venimeux prospèrent : Trump et Musk, érigés en parangons du mal absolu, seraient des fléaux à fuir à tout prix. Alors pourquoi, dans ces conditions, tendre la main à leur entreprise ? La diabolisation fonctionne à merveille, et les foules s’y perdent.
Mais il y a pire : parmi ceux qui se proclament dissidents et gardiens autoproclamés de la vérité, beaucoup ne sont que des marchands du Temple déguisés. Ils distillent des discours envoûtants, enrobés d’images léchées et de mises en scène impeccables, parfois, vous payez leurs studios luxueux (!), mais derrière cette façade, rien – pas de vision, pas d’issue, seulement la promesse vague de leur propre lumière. On pourrait presque croire qu’ils sont aussi, grassement financés par USAID ou Soros tant leur rhétorique semble calibrée, leur narration savamment construite.
Il y a les prêcheurs qui se donnent des airs de prophètes, les banquiers grimés en journalistes citoyens, et les escrocs de haut vol qui vendent des chimères : monnaies révolutionnaires, fonds d’investissement miraculeux, alternatives illusoires censées nous protéger du grand effondrement. Mais ces prétendus remparts ne serviront à rien lorsque tout s’écroulera, à ce moment-là, leurs belles paroles auront la valeur d’un billet détrempé. Ils en rêvent, ce sont complices du diable sont parmi nous.
Rassurez-vous, cependant : votre argent (bloqué officiellement), lui, ne sera pas perdu. Il est déjà réinvesti ailleurs, dépensé avec insouciance par ceux qui n’ont jamais eu l’intention de le restituer. Parfois, il circule dans un système à la Ponzi, alimenté par de nouvelles victimes. Parfois, il vise des cibles précises : les naïfs sans défense, incapables de se retourner contre eux, ou les riches désabusés qui se moquent de perdre ce qui représente, pour d’autres, une fortune.
Cet argent finance des vies de luxe et de débauche, des plaisirs cachés derrière des façades impeccables. Officiellement, ils affichent des airs de notables irréprochables, des poses de dévots engagés. Mais dès que les projecteurs s’éteignent, ils ne sont plus que les spectres d’un système qu’ils prétendaient combattre – des parasites vivant sur l’illusion d’une révolte qu’ils n’ont jamais eu l’intention de mener.
Faut-il laisser ces nouveaux riches, quasi millionnaires, de la fausse dissidence prospérer sans réagir ? Faut-il se fondre dans cette défiance tiède, ou excessive, ce théâtre d’illusions ? Non. Car, au cœur de ce chaos, des irréductibles se dressent – des esprits audacieux qui agissent, qui ébranlent les lignes. Ils défient ce que Sarkozy lui-même, dans un fugace sursaut de lucidité, jugeait inarrêtable – lui qui pourrait enfin répondre du désastre libyen, cette horreur qu’il a contribué à semer et dont l’humanité porte encore les cicatrices. Ces artisans du changement ne s’encombrent pas de mots creux : ils s’attaquent aux montagnes, fussent-elles apparemment inébranlables.
Parmi eux, Mohammed ben Salman, le prince héritier saoudien, incarne une ambition singulière. Préparé dans l’ombre par son père, le roi Salman, MBS n’a pas été élevé pour suivre, mais pour façonner. Son dessein ? Faire de l’Arabie saoudite un géant maître de son destin, capable de choisir ses alliés sans se plier aux diktats de Washington ou aux caprices du dollar. Une rupture subtile, mais profonde : il ne s’agit pas de rompre brutalement avec les vieux amis américains – dont le pouvoir de ruiner les espoirs partout reste une menace diffuse et incontrôlable – mais de s’émanciper de leur tutelle. Ses grands projets, en sont la preuve : diversification économique, ouverture sociale, partenariats avec la Chine, la Russie ou l’Inde, intégration aux BRICS. L’Arabie saoudite ne mendie plus l’approbation de l’Occident ; elle trace sa route, jouant sur tous les tableaux sans se fâcher avec personne, mais sans se soumettre non plus. Elle est en passe de devenir la meilleure amie de l’Iran, autre géant régional, et ex ennemi juré.
Dans le tumulte de l’ère contemporaine, il devient presque impossible de discerner la vérité. Les esprits vacillent entre ceux qui éveillent les cœurs et les âmes, ceux qui manipulent avec une habileté redoutable, et ceux qui sèment le doute tout en tirant les ficelles dans l’ombre. À cela s’ajoutent les grands médias, serviteurs d’un récit officiel, et leurs bras armés – les fact-checkers – qui dictent ce qu’il est permis de croire ou de rejeter.
L’analyse des faits et des documents d’aujourd’hui n’est plus qu’un champ de bataille chaotique, un lieu où intelligence et altruisme sont traqués sans relâche. Seule l’ignorance y prospère, accompagnée de supercheries séduisantes et de fausses pistes soigneusement balisées. Les véritables analyses, quant à elles, sont discréditées d’un simple mot – « prophétie » ou « complotisme » et parfois même « terrorisme ou antisémitisme »– afin de mieux salir ceux qui osent les proposer.
Cette omniprésence des vieilles figures des médias et des nouveaux parrains de la complosphère (leurs potes) nourrit une armée de faux rebelles. Sans souffle ni courage, ils se laissent piéger par des discours conçus pour diviser et entretenir un climat de suspicion, de peur, ou lessiver leur cerveau jusqu’au vide. Résultat : un désespoir croissant face à une inertie généralisée, un peuple hébété, façonné également par un système éducatif en ruines et des parents ou amis démissionnaires, eux-mêmes paralysés par la peur. Certains, sommés de dénoncer les « mauvais éducateurs », deviennent malgré eux les rouages d’un État qui, avec le wokisme et le Covid, redéfinit l’autorité et la transmission du savoir.
Dans ce chaos organisé, l’individu ne sait plus vers qui se tourner.
Ainsi même les a grands-parents, qui ont le temps de s’informer, d’analyser et de comprendre, y compris à travers le prisme de l’eschatologie, ils se retrouvent réduits au silence. Oser exprimer une pensée dissidente les expose au mépris de leurs enfants et petits-enfants, qui les taxeraient aussitôt de complotisme ou d’égarement. Vous imaginez la fracture abyssale qui s’est creusée depuis le Covid ? D’un côté, ceux qui ont cherché, recoupé, réfléchi ; de l’autre, ceux qui ont accepté sans questionner les absurdités servies en boucle par les grands médias.
Nous sommes enfermés dans une cage de silence, où le débat sincère est devenu un luxe rare. C’est précisément pour cela que je prends la parole, que je poursuis ce pèlerinage de vérité – et j’en accepte les risques.
Cette résignation, drapée d’un vague espoir, freine les réformes audacieuses de Trump, la détermination calme de Poutine et de son allié Xi, ou encore l’élan inattendu de Ben Salman, dont les ambitions pourraient surprendre les plus sceptiques. Pas que nous soyons influents pas nos actes, bien que, mais nos pensées et nos paroles sont essentielles, j’en ai l’intime intuition. Donc PAS de résignation au contraire … n’ayez pas peur de parler ! Moi, je vais parler de plus en plus, merci à mes soutiens.
Trump, avec son franc-parler rugueux, dérange une société accrochée à ses certitudes, plus terrifiée par l’inconnu que par un effondrement imminent. Pourtant, le mur approche, inéluctable. Merci à Musk, aussi, qui mise tout sur ce sursaut de la dernière chance, pour une humanité qui se sauve elle-même, sans attendre Dieu ni céder aux charlatans qui invoquent le diable pour leurs méfaits.
Mais ce basculement ne concerne pas que l’Arabie saoudite : c’est toute l’Asie qui hésite, tiraillée entre anciens réflexes et nouvelles perspectives. Riyad, avec son ambition renouvelée sous l’impulsion de Mohammed ben Salmane, étend son influence bien au-delà du Golfe. Ses investissements massifs en Asie du Sud-Est lui permettent de se positionner comme un acteur incontournable, sans pour autant bouleverser les équilibres établis avec Pékin, Moscou ou même Washington.
Aparté
En Indonésie, le plus grand pays musulman du monde, l’influence saoudienne est double : économique et idéologique. Jakarta accueille favorablement les milliards investis dans l’énergie et les infrastructures, notamment depuis la visite du roi Salman en 2017. Mais en parallèle, l’empreinte du wahhabisme saoudien reste un sujet de débat, parfois en décalage avec l’islam plus syncrétique du pays. Les élites indonésiennes avancent donc avec prudence, cherchant à tirer profit des fonds saoudiens sans voir leur modèle culturel et religieux trop bousculé.
En Malaisie, les réformes de MBS suscitent à la fois fascination et inquiétude. Le Premier ministre Anwar Ibrahim loue l’ouverture économique et la modernisation de l’Arabie saoudite, mais veille à ne pas créer une dépendance excessive envers Riyad. L’accord de visite officielle prévu pour 2024 pourrait ouvrir de nouvelles opportunités commerciales, mais aussi renforcer la prudence stratégique de Kuala Lumpur, soucieux de préserver son autonomie dans un environnement régional déjà marqué par la rivalité sino-américaine.
Au Vietnam, l’intérêt pour les investissements saoudiens est manifeste, notamment dans le secteur pétrolier et pétrochimique. Le sommet de 2023 avec MBS a posé les bases d’une coopération ambitieuse, permettant à Hanoï de diversifier ses partenaires économiques. Cependant, le Vietnam, habitué à naviguer entre les grandes puissances, ne se précipite pas pour s’aligner pleinement sur Riyad. Il préfère, comme à son habitude, jongler habilement entre Pékin, Washington et désormais l’Arabie saoudite, intégrant cette nouvelle dynamique à sa politique d’équilibre régional.
De leur côté, les États-Unis, bien que conscients des recompositions en cours, concentrent leurs efforts sur leurs alliés historiques en Asie. Leur priorité reste le Japon, Taïwan, le Vietnam et quelques autres partenaires stratégiques, sans pour autant négliger complètement le reste de la région. Washington surveille l’essor de Riyad, mais avec une approche pragmatique : l’Arabie saoudite n’est pas un rival direct, et son expansion économique en Asie peut même, dans une certaine mesure, servir les intérêts américains en contrebalançant l’influence chinoise.
Dans un monde à la fois d’une complexité vertigineuse et d’une simplicité désarmante pour qui sait observer les grandes lignes de force et ne néglige pas l’eschatologie, rares sont ceux qui comprennent réellement ce qui se joue, pourquoi cela se produit et vers quelle issue nous avançons.
L’Asie (pareil pour l’Afrique), évolue donc selon moi dans un équilibre subtil où Riyad s’affirme progressivement comme un acteur économique majeur, sans pour autant bouleverser l’ordre géopolitique en place. Face à cette nouvelle dynamique, les nations de la région perçoivent le changement, mais plutôt que de s’engager pleinement dans un camp, elles préfèrent multiplier les alliances, tirant parti à la fois des puissances établies et des nouveaux venus sur l’échiquier mondial.
Et pourtant, en Europe, presque aucun analyste ne saisit la portée de ces mouvements. Lorsque j’évoque Mohammed ben Salmane comme une figure clé de cette transformation, beaucoup rient, moquent l’idée, prisonniers d’une grille de lecture dépassée. Mais peu importe : je continue. Sérieusement.
Et si pendant une courte pause de lecture vous en profitiez pour me dire merci en passant à un abonnement payant. Si pr valider, votre banque vous demande de confirmer la somme de 0€, ce n’est pas un bug, elle vérifie juste que c’est bien vous…
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L’Afrique s’éveille, portée par de nouvelles alliances et des investissements stratégiques qui façonnent son avenir. Si certaines régions restent confrontées à des défis majeurs, d’autres s’engagent résolument sur la voie du développement, soutenues par des partenaires déterminés à accompagner cette transformation. À l’avant-garde de ce mouvement, la Chine et la Russie offrent un soutien concret, loin des promesses creuses et des ingérences du passé.
Les investissements chinois en Afrique sont omniprésents et transforment le paysage du continent. Routes, chemins de fer, écoles, hôpitaux : chaque infrastructure construite témoigne d’un engagement à long terme. Mais l’empreinte chinoise ne se limite pas aux grands travaux. Pékin investit également dans l’éducation, en créant des universités et en accordant des bourses aux étudiants africains, et dans la santé, avec des hôpitaux modernes qui améliorent l’accès aux soins. Les ressources naturelles du continent, exploitées en partenariat avec des entreprises chinoises, sont mises au service d’un développement commun, où l’Afrique ne se contente plus d’être un simple fournisseur de matières premières, mais un acteur économique à part entière.
Si la Chine se positionne comme le moteur économique du renouveau africain, la Russie, elle, joue un rôle clé sur le plan politique, géopolitique et militaire. À travers des accords de coopération, Moscou fournit des équipements militaires, forme des cadres et apporte une assistance sécuritaire essentielle à de nombreux États. Loin de l’ingérence occidentale, la Russie offre une alternative en matière de défense et de souveraineté, soutenant des gouvernements confrontés à des menaces internes ou à des pressions extérieures. Mais son influence ne s’arrête pas là : sur la scène internationale, Moscou défend les intérêts africains face aux institutions dominées par l’Occident, donnant ainsi au continent une voix plus forte dans les affaires mondiales.
Aparté
Mais ce renouveau africain se heurte encore à des tensions profondément enracinées, héritées d’un passé colonial jamais tout à fait digéré et de manoeuvres étrangères qui perdurent. Les cicatrices ne viennent pas seulement d’hier : les interventions d’aujourd’hui – américaines, turques, ou même israéliennes, comme au Maroc avec des accords discrets mais stratégiques – compliquent la donne. À cela s’ajoutent la Banque mondiale, l’OMS, et une myriade d’ONG, comme celles de Gates ou d’USAID, dont l’omniprésence ne laisse guère de doute. Leur objectif ? Contrôler les narratifs et la santé – ou son absence – pour maintenir un levier sur les élites, les corrompre ou les compromettre, perpétuant ainsi un jeu de domination aussi subtil qu’implacable.
L’Algérie, par exemple, entretient une relation complexe avec la France, oscillant entre coopération et rancœur. Alger ne cesse de dénoncer l’attitude néocoloniale de Paris et se rapproche de plus en plus de Moscou et de Pékin pour diversifier ses alliances. Cette défiance envers l’ancien colonisateur illustre un phénomène plus large : l’Afrique ne veut plus de partenariats à sens unique, où elle joue le rôle du subordonné.
Le cas libyen, lui, incarne le désastre laissé par les ingérences occidentales. Depuis l’intervention de 2011, le pays est plongé dans le chaos, livré à des milices rivales et à des ingérences étrangères qui alimentent un conflit sans fin. La Libye, autrefois l’un des États les plus prospères d’Afrique, est devenue un champ de bataille où se croisent trafiquants, mercenaires et puissances étrangères aux intérêts divergents.
En Afrique du Sud, où j’ai vécu entre 2007 et 2011 (a mi temps), un pays et des habitants qui m’ont conquis, un autre défi persiste : celui de la coexistence des communautés. Si le pays est souvent cité comme un modèle de transition post-apartheid, les tensions raciales et économiques restent vives. La question de la redistribution des terres, les violences urbaines et les fractures sociales témoignent d’une instabilité latente, où l’unité nationale peine à s’imposer face aux clivages historiques et économiques.
Face à ces défis, l’Afrique ne veut plus être le terrain de jeu des puissances étrangères qui, sous couvert d’aides ou d’interventions, n’ont souvent fait que prolonger son asservissement. Les alliés d’hier, qui se sont révélés être plus souvent des adversaires que des partenaires sincères, ne sont plus les bienvenus. Aujourd’hui, l’Afrique choisit ses alliances sur la base d’intérêts réciproques, en privilégiant des acteurs qui respectent sa souveraineté et son potentiel.
La Chine et la Russie, loin des logiques paternalistes du passé, offrent une coopération pragmatique et fondée sur le respect mutuel. À travers des infrastructures, des échanges commerciaux, des formations et un soutien militaire et diplomatique, ces deux puissances contribuent à l’émergence d’une Afrique véritablement indépendante, capable d’écrire elle-même son avenir.
Ainsi, l’Afrique n’est plus un simple objet de convoitise ou un terrain d’expérimentation pour des puissances extérieures. Elle est désormais un acteur central du jeu mondial, prête à se faire respecter et à tracer son propre chemin.
Loin des projecteurs, l’Amérique latine traverse une période de transition où les rapports de force évoluent, entre crises internes et influences extérieures. Pour Trump, cette région reste un « jardin » qu’il aimerait voir rentrer dans son ordre, mais il n’a ni le temps ni les moyens de tout contrôler. Face à lui, des acteurs régionaux comme Nicolás Maduro au Venezuela redéfinissent le jeu, tandis que le Mexique, le Brésil et l’Argentine cherchent chacun à se repositionner dans cette grande recomposition géopolitique.
Aparté
Longtemps présenté comme un régime en déclin, le Venezuela de Nicolás Maduro a pourtant démontré une capacité de résilience remarquable. Malgré les sanctions américaines, la guerre économique et l’exode de millions de citoyens, le pays est parvenu à stabiliser son économie, notamment grâce à une réorientation de ses échanges vers la Russie, la Chine et l’Iran. La politique pragmatique de Maduro, loin des caricatures, lui a permis de maintenir son pays à flot et de préparer un avenir où Caracas jouera un rôle clé dans la région. Les richesses pétrolières du Venezuela, bien que mises à mal par les embargos, restent un atout majeur, et la récente détente diplomatique avec certains pays occidentaux pourrait encore renforcer sa position.
Plus qu’un simple survivant politique, Maduro est désormais un acteur avec lequel il faudra compter dans l’avenir latino-américain, car il incarne un modèle de souveraineté face aux pressions extérieures. Dans un monde où les rapports de force se redessinent, le Venezuela pourrait bien devenir un pivot stratégique, notamment pour ses alliés russes et chinois, mais aussi pour les nations du Sud global cherchant une alternative au modèle occidental.
L’Argentine, quant à elle, traverse une phase contrastée. Depuis l’arrivée au pouvoir de Javier Milei, les indicateurs économiques montrent une amélioration pour certains acteurs : la confiance des marchés se redresse, les créanciers internationaux respirent et les plus aisés retrouvent un certain optimisme. Pourtant, cette embellie se fait au prix d’un sacrifice immense pour les classes moyennes et populaires.
Les mesures d’austérité brutales ont creusé les inégalités, et l’inflation reste un fléau qui ronge le pouvoir d’achat des travailleurs. Le coût de la vie explose, les services publics s’effondrent, et une partie de la population sombre dans la précarité. Si les chiffres séduisent les investisseurs, la réalité sociale est bien différente : l’Argentine n’a pas encore trouvé la voie d’une croissance équilibrée, et la colère gronde sous la surface. Ce cocktail explosif pourrait bien conduire à de nouvelles tensions dans un pays habitué aux cycles de crise et de révolte.
Au nord du continent, le Mexique s’apprête à vivre un affrontement frontal avec les États-Unis de Trump. Entre les tensions migratoires, la guerre contre les cartels et les enjeux commerciaux, la relation entre Mexico et Washington sera l’un des grands points d’achoppement du mandat de Trump.
Ce dernier n’a jamais caché son mépris pour la gestion mexicaine des flux migratoires et des narcotrafiquants. Il pourrait accentuer la pression sur le gouvernement mexicain, notamment par des menaces économiques ou des mesures radicales à la frontière. Mais le Mexique d’aujourd’hui n’est plus celui des années 1990 : il a diversifié ses partenaires et pourrait se tourner davantage vers la Chine et d’autres puissances pour limiter son exposition aux décisions américaines.
L’Amérique latine est un territoire en mutation, où les anciens équilibres vacillent et de nouveaux rapports de force émergent. Entre un Venezuela qui retrouve du poids sur l’échiquier régional, un Brésil en quête d’unité, une Argentine sous tension et un Mexique en confrontation directe avec les États-Unis, les lignes bougent. (Cette fois, je ne mentionne pas le Panama ou le Canada, afin de ne pas trop vous égarer, mais ils restent bien présents à l’esprit, tout comme la Guyane Française, qui mérite une attention particulière.)
Dans ce contexte, Washington ne peut plus imposer son agenda aussi facilement qu’auparavant. L’influence américaine persiste, mais elle doit désormais composer avec des puissances alternatives, des gouvernements plus indépendants et des populations qui ne croient plus aux vieilles promesses d’un « ordre hémisphérique ». L’Amérique latine pourrait bien être l’un des prochains grands terrains de recomposition du pouvoir mondial.
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