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Bonsoir Bertrand,

Merci pour votre analyse du délire ambiant. A vous lire, de lettre en lettre (par exception j’ai entièrement écouté votre vidéo d’aujourd’hui mais j’ai du mal avec ce mode d’expression qui demande beaucoup de temps de « lecture »), il se forme comme une tapisserie mentale, qui se tisse de manière aléatoire, en fonction du réel, des frasques sataniques du binôme, des mensonges planétaires et des horreurs à Gaza et ailleurs. Un paysage commence à se dessiner, ici et là, qui ne laisse pas encore deviner l’ensemble du tableau, dans lequel s’inscrivent aussi vos « fantastiques » ; mais je pense que ce paysage, fresque ou tapisserie, sera le décor de notre perte ou de notre rédemption. Vous sembliez très sombre après la cérémonie vulgaire, grotesque et offensante qui a tenu lieu d’ouverture aux JO. Il ne faut pas ; ce qui vient du néant ne peut que retourner au néant et il ne restera rien de Sodome et Gomorrhe, strictement rien. Entourés comme nous le sommes de ce que l’humanité compte de pire, il ne tient qu’à nous de tenir. A bien des égards, nous sommes le petit nombre et cette réalité statistique n’est pas sans rappeler l’histoire des premières communautés chrétiennes visitées par l’apôtre Paul, Romains, Galates, Philippiens, etc. Peut-être le temps est-il venu de lire ou relire Psaumes, Prophètes et Nouveau Testament, l'épître "à Diognète", et de garder du temps pour la poésie, la musique, les arts visuels que vous appréciez tant et la nature. Ce sera notre tenue de combat, puisque combat il y a et il y aura ! Retardée ce matin par un incident matériel, je n’ai pas pu me rendre à la liturgie byzantine que j’affectionne. J’ai donc entendu la messe latine à la cathédrale : dans son homélie, le jeune prêtre africain qui terminait disait-il son stage en France, a cité abondamment Péguy. Que d’espérance !

Merci et à bientôt.

Bien amicalement.

Marie-Hélène

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